PESTICIDES, ALIMENTATION ET RISQUES DE CANCERS

Quatrième (Bis) Débat public du 8 décembre 2017

Propos tirés de l’interview du Professeur Maraninchi :

Est-ce qu’il y a des relations entre les pesticides que nous utilisons dans l’agriculture et les risques pour notre santé et notamment les risques de cancers ?

C’est un débat important qui sera abordé par plusieurs voies. La 1ère voie est celle de la responsabilité de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui est présidée par Roger Genet. Ce dernier va exposer par quels moyens les risques liés aux pesticides sont analysés et suivis.

Ces tendances, permises par les progrès médicaux contre le cancer, rencontrent des tendances sociétales, induites par les progrès technologiques qui font qu’aujourd’hui l’immense majorité des patients sont équipés de smartphone, sur lesquels ils consultent le site de l’IPC, réservent un billet de train ou reçoivent un message de rappel de leur dentiste, pour leur rendez-vous du lendemain. En la matière, l’âge ne fait rien – ou presque – à l’affaire, les seniors ont largement rattrapé leur retard en matière de nouvelle technologie, et il y a fort à parier qu’ils attendront vite que nous nous mettions à la page pour proposer des services que d’autres proposent déjà. Les nouvelles technologies contribuent donc, avec les nouveaux traitements, à envisager un futur où le patient atteint de cancer ne séjourne presque pas à l’hôpital, et ne se rend à l’IPC que 3 à 4 fois pendant tout son traitement.

 

Bien sûr, gardons-nous de regarder ce qui se profile avec un angélisme béat : dans ou hors l’hôpital, le cancer sera encore un parcours du combattant, long, douloureux, déflagrateur. Hors de l’hôpital, le patient peut se retrouver plus isolé… C’est précisément ce regard décillé qu’il faut porter pour accompagner nos patients, plutôt que d’appréhender ce futur avec la nostalgie d’un patient dans son lit d’hôpital, que nous, soignants, avons « sous la main ». Cette réassurance appartiendra au passé, tandis que, pour anticiper cette évolution inéluctable au lieu de la subir, nous devons réfléchir, avec les patients, à ce futur.

 

Nous devons le construire ensemble, et c’est pourquoi le slogan « le cancer hors des murs » est le prochain débat que nous partagerons avec les patients et le public, comme nous le partageons entre nous en amorçant la réflexion sur le prochain projet d’établissement.

Avançons donc, avec et pour les patients, en mettant les progrès à leur service, pour construire l’avenir de la prise en charge des cancers.

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